1947 Dripping, Avion super sonique, Jean Cassou ouvre le Musée d’art Moderne de la ville de¨Paris, Action painting…
« Sortie du diable au corps » : Naissance d’Orlan… transistor, lentilles, passage du mur du son, 47 début de vie-risque de mort, Coup de chaleur du nourrisson, refus d’extrême onction, » J’ai choisi la liberté » (Kravenchenko), pas de baptême…
La maison à le train à ses trousses, c’est pas du raï -voie férrée- Léo n’est pas encore là ce sera « extra » plus tard, en face l’église , l’école maternelle où périr beaucoup d’enfants emmurés sous les bombes.
Le père espérantiste (elle apprend la langue ) anti-curé, anarchiste, libertaire, résistant ; dans l’électricité fait du tandem avec la mère derrière, ça pédale…
la mère, la mère est mère, la mère coud chemisière à ses heures ; tous deux nudistes dans les camps
Le grand père coupe les cheveux en quatre et joins mal les 2 bouts – fil du rasoir- il joue aux dames… Orlan apprend… plus tard ça sera échec
La grand mère meurt, version officielle : à la suite d’une frayeur version originale : empoissonnement du sang elle ne saura jamais qu’elle était réellement cette maladie
Après la guerre
la bonne bouffe ça compte : ( 6 sucres dans le café) soufflé, soufflés, petits lapins, pommes de terres au four dorées, bien gras ; lait de poule caramélisée, fleur d’oranger ( plus tard et très récemment Orlan retrouve le goût d’enfance de l’huile de colza proscrite comme l’absinthe depuis longtemps ; plus tard elle fera des étiquettes pour « la fée verte »)
« Mange pour que je t’aime , mange parce que je t’aime, mange jusqu’à ce qu’il n’y ai plus que moi pour t’aimer », on boit du vin fou (Henri Maire) c’est fou ! ce que l’on rit , l’on riz des paillettes de la liqueur d’or que l’on déguste en fin de repas on rit de tout et de tout.
C’est le temps des rires avec Marinette et Joseph et sa sœur grande-admirable, Marinette chante vraiment bien opérette et opéra : « toujours sourire, le cœur malheureux, toujours sourire et ne rien di ire e e » oui mais… pas de salle de bain, eau froide, chauffage charbon, TSF, pas de petit écran oui mais…
congé payé le père la mère vont à la mer Villefranche-sur-mer les filles avec: galets, grimpette, bouée… carnaval des fleurs (Nice est prêt) ; Minou ( il n’y a pas de chat à la maison) enfile un après l’autre ses dix doigts dans des fleurs oranges à grands calices et danse-indienne… rires… c’est le pied.
Elle rêve d’être exploratrice. Elle pose pour les photos noir et blanc en tenant la queue du lion, sa sœur grande est assise sur la croupe de la sculpture en bronze : jardin Garibaldi: Elle enrage d’être petite.
Son père François …attaque… plus tard elle lui dédicacera une vidéo avec ce charmant petit poème enfantin écrit pour sa tombe « tu as mis toutes les lucioles de la terre autour de ton chapeau est tu t’es enfoncé dans la nuit…je sais désormais d’où viennent les étoiles » Il connaissait le nom des étoiles, il parlait la nuit de l’infiniment petit de l’infiniment grand et ramassait des vers luisants « étoiles filantes » voie lactée, enfance… rêve…Elle reste des nuits entières éveiller pour essayer de trouver quelque chose à lui dire d’intéressant. (plus tard elle sera insomniaque) Elle n’en peut plus de ne pas être grande
Premiers pas sur scène (plus tard elle détestera les scènes): petit rat, tutu-convenu, timide mais grand écart . Théatre « La petite marchande d’allumettes ». Cours d’art dramatique puis « les 3 coups » (plus tard elle fera les 400 cents ) : « Madame Dumolet part en voyage » –plus tard elle voyagera beaucoup- Conservatoire Lavilliers Bernard y était aussi « Phèdre », « L’Affiche rouge », « L’annonce faite à Marie »… » « la jeune veuve se cassa la gueule dans les feuilles chef d’œuvre de Jean de la Fontaine » l’accent s’en va , la diction est bonne : 1° prix de tragédie …Plus tard on la prendra pour un homme au téléphone
Elle écrit des prosèsies écrites, et peint ses première peintures, Zen, zazen, yoga, mime, dégueule et cris ses poèmes, one woman show avec des textes de Charre , Aragon , Rimbaud, Verlaine, Prévert, Lorca, Queneau, Ponge, Charles Cros « le hareng saur » Habituée du « Bon pichet » avec ses amis poètes, (elle aime les œillets) H. S. F. et les artistes du cru : Didi, Bussière, Giraudon, Pécoud, Ollagnon tous morts et/ou inconnus sans monument.
Craie sur les trottoirs, PMU, vente de : petits gâteaux, muguets, brosses pour les aveugles, brocante-puce, calendriers pour les paralytiques : les dimanches sont bien occupés ! plus tard il n’y aura pas de dimanche (et parfois ramassage de champignons ou de myrtilles principe d’économie)… Entre Saint-Étienne , Rochetaillée, Montreynaud -le jardin où elle adore greffer- (plus tard elle ne s’en privera pas ) elle garde les vaches non enragées avec la fermière et le fermier du coin + touche pipi) la Chèvre, Pont sur Lignon,Aurec, Basse en Basset… La semaine : Beaux Arts (avant la réforme) copie les plâtres…dessins de châtaigne à l’automne , bouteilles, poireaux, oignons…Orlan ne pleure pas elle danse moderne, (pourtant avant les B.A. elle peignait abstrait, lyrique et matiériste) on lui la coupe !… elle fume la pipe adore Georges Sand puis se barre des Beaux Arts vite !
avant son premier amour kabyle, elle s’efforce de ce déflorer avec des demi bouteilles de bières et de champagne et que ça saute ! pas de bouchon, c’est de famille ! ça mère aussi aimait le champagne…plus tard elle mettra des bouteilles de champagne dans le cercueil de sa mère… être à la hauteur vite devenir adulte … très critique par rapport à la société… Elle se sent différente et est très étonnée de voir dans la glace une jeune fille trop jolie, trop, normale, trop mignonne : banale quoi ! plus tard ça lui servira beaucoup… plus tard elle remettra en jeu cette image…
En 64 elle décide d’avoir dix sept ans , elle plait aux hommes « on est pas sérieux quand on a dix sept ans… les tilleuls sentent bons dans les bons soirs de Juin, l’air est parfois si doux que l’on ferme la paupière…» et « la Seine passe sous le pont Mirabeau » (elle rêve de monter à la Capitale) plus tard elle ira à Lyon premier étape avant Paris « à Paris sur un cheval gris , à Issoire sur un cheval noir ah ! qu’il est beau !, qu’il est beau ! tiou !.’ »
Elle vit très vite pour avoir le temps de créer des actions Orlan-corps au ralenti Finalement elle fait ses premières perf .
Bientôt 68 avortements, manif. meeting, féminisme, la pilule ! , la pi-lule !, la pi-lule !, la pi-lu-le !, la pi-lu-le !….jeunesse communiste brève ! première photo de nue, elle s’aime, ont l’aiment…
Professeur elle passe ce qu’elle peut et le peu qu’elle sait ; des enfants, des ados, des femmes d’intérieur sorties de la maison pour
La maison de la culture (Vive Malraux !) avec Artias peintre elle dirige des ateliers Jean-Louis Maubant est là et Alain Maneval et Cyrille Sabatier et Hélène et Irène … Elle joue la comédie : de belles rencontres Jean Dasté, Emillio Carballido, Brecht…elle rencontre P.D. une belle histoire s’en suivra , voyage en Afrique, (Orlan contrôle les vis à vis, désarme les toboggans mais ne rend pas compte) avec un psy-Psycha.
Elle commence une analyse ça ne lui fera pas de mal ! elle raconte ses histoires…
Si vous voulez en savoir plus :
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et pour tout savoir :
torturez mon psy. et ma psy.
questionnez mes amants,
séduisez mes ennemi(e)s ;
rencontrez moi…
ou bien mieux :
écrivez-vous même la suite de l’histoire…la suite du « Récit »
1ère version publiée par les Editions Jeriko en 2000
2éme version : 2007.